PRESENTATION par Jean-Pierre CAUTRU





MARIE CECILE PICHARD -DAMICO



Il y eut d'abord l'éveil du goût et le développement du sens de l'observation au sein de sa famille, puis vint l'émerveillement devant la beauté et la majesté des paysages de son Auvergne natale. Et voici sa première époque, jusque vers la fin des années 80 : hyper réaliste, où la douceur de la nature, les transparences des éclairages, les graphismes des arbres traduisent sa sensibilité et son émoi devant la vie.


Mais voilà que vint la souffrance : les couleurs s'assombrissent, les masques inquiétants, les poupées brisées et les jouets détruits témoignent de cette désespérance. Les paysages sont austères et peut-être sont-ils hantés par des esprits malveillants. Le spectre de la mort est le leitmotiv de cette période de doute et de tristesse.
LE PRISONNIER


L'oeuvre peint et sculpté du milieu des années 90 révèle maintenant une certaines libération. De Guyane et de Sète nous viennent des formes plus voluptueuses, des couleurs plus vives. Au marché les pêcheurs discutent, les lumières de la nuit font chatoyer l'eau des bassins, et les palmiers jusque sur la plage offrent leurs fruits généreux.
POINT COURTE :  SETE 


Dans la forêt ou dans les jardins, la luxuriance de la végétation impressionne Marie-Cécile. Elle voit les somptuosités des ces hibiscus! N'y a-t-il pas comme une présence mystérieuse dans ces magnificences qui transcende l'homme et la nature?
LES MONTAGNES


A quoi s'occupe-t-il donc devant sa case cet homme tranquille? Et vers quel bonheur fonce-t-il si vite, la casquette à l'envers, ce jeune homme à moto avec sa femme, ses enfants et ses provisions en équilibre derrière lui? Et cet autre avec son oiseau chanteur sur le siège arrière?


On sent maintenant chez Marie-Cecile, le regard attendri et bienveillant qu'elle porte sur cette humanité souriante et affairée. La Guyane et la Martinique l'ont comme libérée,  épanouie comme une passiflore, ou, mieux, une pivoine...
s'émerveille de l'enchevêtrement des lianes et des épiphytes. Et ces euphorbes et ces héliconias !